L'automédication est devenue une pratique courante dans monde en générale et en particulier en Afrique, mais elle n'est pas sans conséquences. En particulier, l'utilisation de médicaments sans ordonnance expose la population à des dangers considérables. Cet article met en lumière les risques liés à l'achat de médicaments sans prescription médicale en Afrique.
La résistance aux antimicrobiens : une réalité inquiétante
L'automédication figure parmi les principales causes de la résistance aux antimicrobiens en Afrique. Cette pratique incontrôlée contribue à réduire l'efficacité des médicaments et à propager des maladies résistantes aux traitements. En effet, l'utilisation inappropriée d'agents antimicrobiens favorise la transformation de bactéries, de virus, de champignons et de parasites microscopiques en organismes résistants, communément appelés « superbactéries ». Ces derniers développent une insensibilité aux médicaments initialement conçus pour les éliminer.
Les superbactéries ont la capacité de se propager dans le monde entier pour provoquer des infections bactériennes très graves entrainant des pertes en vies humaines, des hospitalisations prolongées et l'administration de médicaments plus coûteux. En conséquence, les coûts supplémentaires en termes de dépenses de santé, supportés à la fois par les gouvernements et les individus, sont astronomiques.
Bon à savoir : Selon les prévisions de la Banque mondiale, le coût du traitement des maladies entrainées superbactéries pourrait atteindre entre 0,33 et 1,2 billion de dollars américains d'ici à 2050.
Exposition à de faux médicaments
Face au coût élevé des consultations médicales, certaines personnes font le choix d'acheter des médicaments dans la rue, où aucune ordonnance n'est nécessaire. L'OMS estime qu'un médicament sur dix dans le monde n'est pas conforme aux normes ou est falsifié. En cela l’Afrique est l’un des continents les plus touchés. Les marchés informels et les vendeurs de rue proposent souvent des antimicrobiens de qualité inférieure, mettant ainsi la santé des consommateurs en danger.
De plus, sans supervision médicale appropriée, de nombreuses personnes interrompent prématurément leurs traitements médicamenteux ou prennent des doses incorrectes. Le non-respect de la durée du traitement peut compromettre l'efficacité du traitement et favoriser la résistance aux médicaments.
Une étude britannique alarmante estime que 4,1 millions de personnes pourraient perdre la vie en Afrique d'ici 2050 en raison de l'échec des traitements médicamenteux. Ces chiffres soulignent l'urgence de prendre des mesures préventives pour éviter une catastrophe sanitaire.
La résistance croissante aux traitements contre le paludisme, la tuberculose et le VIH
Les dangers associés à la facilité d'accès aux médicaments sans ordonnance en Afrique se manifestent par une résistance croissante aux traitements précédemment efficaces contre des maladies telles que le paludisme, la tuberculose et le VIH. Un article du Bureau régional de la FAO pour l'Afrique révèle que, chaque jour, 3 000 enfants perdent la vie en Afrique à cause du paludisme. En outre, la tuberculose devient de plus en plus résistante aux médicaments conventionnels, tandis que la résistance du VIH augmente, ce qui constitue une menace sérieuse susceptible de provoquer 890 000 décès d'ici à 2030 en Afrique subsaharienne.
Conclusion
Face aux dangers alarmants liés aux médicaments sans ordonnance en Afrique, il est impératif que chacun agisse à son niveau. Éviter l'automédication, ne s’approvisionner qu’auprès de fournisseurs agrées en médicaments de qualité comme ceux proposés par Exphar, sont autant d'initiatives qui peuvent contribuer à améliorer la situation actuelle. La vie de millions de personnes en Afrique dépend de notre capacité à prendre des décisions éclairées et à agir concrètement pour protéger la santé publique.
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