Les risques liés à la consommation de médicaments non certifiés

Le problème des faux médicaments ne concerne pas que l'Afrique. En effet, de nombreux patients dans le monde consomment des médicaments de qualité inférieure ou falsifiés, pensant qu'il s'agit de produits authentiques. Or, ces produits contrefaits peuvent être extrêmement dangereux. Examinons de plus près les risques liés à l’utilisation des médicaments non certifiés.

Des produits inefficaces et dangereux

Les médicaments falsifiés ou de qualité inférieure ne contiennent pas les bons ingrédients pour traiter les maladies qu'ils ciblent. Au mieux, ils seront totalement inefficaces. Au pire, ils peuvent contenir des substances surdosées, toxiques susceptibles de causer de graves effets secondaires, voire mortels.

Les médicaments falsifiés, qui peuvent ne contenir aucun ingrédient actif, un dosage incorrect ou des substances telles que la fécule de maïs, la pomme de terre ou la craie, sont souvent fabriqués dans des conditions insalubres par du personnel non qualifié, ce qui crée des risques de contamination.

Ces médicaments entraînent donc non seulement une perte d'argent pour les patients, mais également des risques sérieux pour leur santé. On estime qu'un médicament sur 10 serait falsifié dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, exposant ainsi des populations déjà vulnérables et peu sensibilisées à ce problème.

Une méfiance généralisée

La circulation de médicaments falsifiés a entraîné une méfiance généralisée à l'égard des systèmes de santé. Les patients se sentent trompés et ont du mal à faire confiance aux médicaments, même authentiques. En effet, il est particulièrement difficile de repérer les médicaments non certifiés, car ils sont généralement conçus pour ressembler en tous points aux produits authentiques. Même en l'absence d'effets indésirables évidents, ces produits ne parviennent souvent pas à traiter correctement la maladie ou l'affection pour laquelle ils sont prévus.

Cette méfiance conduit les patients à se tourner vers des remèdes naturels, non testés scientifiquement, ou à pratiquer l'automédication. Une tendance qui sape les efforts déployés par les autorités de santé publique pour promouvoir l'utilisation de traitements validés.

Bon à savoir

La falsification de médicaments ne touche pas que quelques classes de médicaments. On retrouve des faux parmi les antipaludiques, antibiotiques, traitements contre le cancer, antidouleurs, etc. Aucune catégorie n'est épargnée, qu'il s'agisse de médicaments coûteux ou bon marché.

Contribution à l'antibiorésistance

Les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés se distribuent un peu partout. On peut les trouver sur des marchés de rue illégaux, mais aussi sur des sites internet non réglementés. Et fait encore plus alarmant, ils sont parfois même vendus dans des pharmacies, dispensaires et hôpitaux.

La prise de ces faux médicaments, notamment d'antibiotiques, participe au phénomène de résistance aux antimicrobiens. En contenant des principes actifs en quantité insuffisante, ils favorisent l'adaptation des bactéries au lieu de les éliminer correctement.

Le problème des infections résistantes aux médicaments s'en trouve aggravé. Et l’une des conséquences est qu’un jour, nous risquons de manquer d'antibiotiques efficaces pour les maladies courantes et les interventions médicales et chirurgicales.

Conclusion

Face aux risques graves liés à la consommation de médicaments non certifiés, une prise de conscience générale sur l'importance de vérifier l'authenticité des produits pharmaceutiques s'impose. En achetant uniquement des médicaments provenant de laboratoires reconnus, nous pouvons protéger notre santé et contribuer à lutter contre la prolifération des médicaments contrefaits dans le monde.